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La pose du carrelage n’est pas difficile en elle-même. Il faut simplement être bien équipé et être minutieux. Le carrelage est un revêtement de sol robuste qui reste généralement longtemps en place. Mal posé, il risque de défigurer une pièce pour longtemps ! La pose par un professionnel expérimenté est le gage d’un travail bien fait mais, si vous êtes un bon bricoleur et suivez les bons conseils, vous pouvez vous approcher ou atteindre cette perfection !
La première étape est de se procurer les bons matériaux et du matériel adapté. Il faudra ensuite bien préparer la surface et enfin travailler proprement et minutieusement pour obtenir un très bon résultat.
Faites-vous conseiller par un spécialiste si possible.
Le carrelage à pâte rouge est en général le moins onéreux. Il est très poreux et ne pourra en aucun cas être posé en extérieur. Son inconvénient principal est sa fragilité et son cœur rouge. Le moindre éclat se verra…
Le carrelage à pâte blanche ressemble au carrelage à pâte rouge dans ses caractéristiques, mais sera un peu moins fragile et un peu moins poreux. Ces deux carrelages sont faciles à poser, mais à privilégier dans des pièces non passantes et ne sont pas forcément des lieux de vie.
Le grès cérame teinté dans la masse sera beaucoup plus résistant dans le temps, car l’ensemble du carreau est de la même couleur. Les éclats ou impacts, qui ne manqueront pas de se produire tout au long de sa vie, se verront beaucoup moins.
Le grès cérame teinté pleine masse est celui qui propose la meilleure qualité. Il est chauffé à très haute température et propose une couche de surface très épaisse.
Les emballages des carrelages comportent des indications qui pourront vous aider :
PEI III pour les lieux à passage modéré, comme les chambres ou la salle de bains ;
PEI IV pour les lieux à passage normal, comme les pièces de vie ;
PEI V pour les lieux à passage important, comme la cuisine ;
PEI V pour les lieux à passage intense, comme l’entrée.
MOHS 1 à 4 : faible résistance aux rayures ;
MOHS 5 à 6 : résistance correcte aux rayures ;
MOHS 7 à 8 : bonne résistance aux rayures ;
MOHS 9 à 10 : très bonne résistance aux rayures
A : adhérence moyenne pieds nus ;
B : adhérence élevée pieds nus ;
C : forte adhérence pieds nus
R9 : adhérence normale pieds chaussés ;
R10 : bonne adhérence pieds chaussés ;
R11 : très bonne adhérence pieds chaussés ;
R12 et R13 : excellente adhérence pieds chaussés
La qualité du carrelage nécessaire dépend vraiment de l’utilisation à laquelle il est destiné. Le prix n’est pas le seul critère à prendre en compte. N’oubliez pas qu’il est là pour longtemps !
Votre projet est le premier critère à prendre en compte pour choisir votre mortier-colle. Votre savoir-faire et votre aisance sont le second critère essentiel !
Comme pour le carrelage, choisissez une colle adaptée au support sur lequel elle sera appliquée. Intérieur, extérieur, pièce humide ou non, surface de pose, sol ou mur… Choisissez bien. Le résultat et la tenue dans le temps en dépendent. Là encore, bien lire les emballages et se faire conseiller sont des gages de qualité. Vous pourriez vous perdre dans la multiplicité des produits. Mortier colle, colle et joint, colle et joint époxy, support adhésif mural… En poudre, prête à l’emploi, temps de durcissement (TO)… Calculez bien vos quantités et votre temps de travail… Un produit prêt à l’emploi facilitera la mise en œuvre et assurera le dosage parfait, mais aura l’inconvénient d’être beaucoup plus onéreux.
Une fois vos matériaux choisis, il faudra penser au matériel.
Croisillons, truelle, spatule crantée, maillet, batte ou ventouse vibrante, carrelette ou coupe carreau électrique, crayon gras, mètre, pince à bec, cordeau ou laser, raclette caoutchouc, règle de maçon et équerre de maçon, niveau, pointe à tracer en carbure, seau, éponge, genouillères et gants.
Rien que cela… pour travailler, il faut du courage et de bons outils adaptés ! Ce matériel évolue en permanence et peut vous aider à travailler mieux et plus facilement. Les carreleurs modernes utilisent aujourd’hui quotidiennement des dispositifs qui leur assurent un travail parfait avec moins d’effort et plus de sécurité. Les Lasers pour tracer droit sur de longues distances, les ventouses électriques pour manipuler en toute sécurité les carreaux de plus en plus grands ou les ventouses vibrantes (ou battes vibrantes) qui permettent d’uniformiser la colle sans taper les carreaux et donc, sans risque de les casser !
Le sol doit être plat et propre. Utilisez une spatule pour enlever les aspérités qui pourraient dépasser et gêner la pose du futur carrelage. Aspirez pour enlever toutes les saletés et nettoyez avec un produit alcalin afin de dégraisser un maximum la surface. Vous pouvez passer un primaire d’accrochage sur la surface. Cette couche se passe au rouleau, sèche rapidement et favorise l’adhérence de la colle, notamment sur un sol qui a déjà été utilisé.
Votre sol est prêt, il faut ensuite tracer des repères pour partir droit et ne pas avoir de défaut visuel lorsque la pièce sera carrelée.
À partir de la porte d’entrée de la pièce, tracer une ligne au sol, perpendiculaire au mur. Si la porte est près d’un angle, il est préférable de rapprocher cette ligne du centre le la pièce. Vous pouvez utiliser une règle de maçon et une équerre pour vous positionner bien perpendiculairement au mur. Vous pouvez aussi utiliser un laser.
Le long de cette ligne, posez sans colle (à blanc) une rangée de carreaux entiers jusqu’aux deux tiers de la pièce. Pensez à intercaler les carreaux avec des croisillons afin d’avoir la bonne position pour le départ de la ligne perpendiculaire.
Posez une règle sur le bord extérieur du dernier carreau, vérifiez avec une équerre ou un laser que l’angle droit est parfait et tracez une deuxième ligne perpendiculaire à la première sur toute la longueur de la pièce. L’intersection de ces 2 lignes matérialise l’emplacement de la pose du premier carreau. Votre chantier est prêt à démarrer !
Commencez à poser la première rangée de carreaux. Pour cela, déposez votre colle à l’aide de la truelle et étalez et uniformisez l’épaisseur de la colle à l’aide de la spatule crantée. Pour les carreaux de plus de 45cm, un encollage à l’arrière du carreau est conseillé. Afin de l’éviter, vous pouvez utiliser une spatule en demi-lune de 20mmx10mm.
Étalez et uniformisez la colle sur une surface représentant un peu plus d’une rangée de 3 ou 4 carreaux pour commencer. Vérifiez bien la position de ces premiers carreaux par rapport à la ligne de départ, les uns par rapport aux autres, et contrôlez aussi leur horizontalité et alignement avec le niveau à bulle. Ce départ est primordial pour la pose des autres carreaux et l’esthétique de votre pièce. Afin d’affiner la planéité de votre sol, vous pouvez utiliser des croisillons autonivelants qui assureront un travail parfait ! La batte, qu’elle soit manuelle ou vibrante, vous permettra de rectifier les défauts. La ventouse vibrante vous permettra de retirer un carreau trop enfoncé sans toucher à ses voisins, sans casser ou écailler les coins.
Une fois tous les carreaux pleins posés, procédez aux découpes nécessaires et à leur pose, ainsi qu’à celle des plinthes si besoin.
Tout au long de la pose, pensez à éliminer les surplus de colle et les traces sur les carreaux.
Une fois l’intégralité de l’intégralité de la pièce carrelée, laissez sécher 24 à 48h avant de faire les joints.
Déposez la colle à joints sur 4 ou 5 m² de surface de carreaux et étalez-la immédiatement avec la raclette en caoutchouc. Enlevez le surplus de produit en raclant bien avec la raclette caoutchouc en diagonale des joints, afin de ne pas les creuser, enlevez un maximum de matière en surplus et essuyez les carreaux. Nettoyez ensuite délicatement avec l’éponge humide. Dès qu’elle laisse des traces derrière elle, rincez-la et essorez-la. Attention, un joint trop liquide aura tendance à se creuser au séchage, ne rajoutez pas d’eau avec l’éponge ! Renouvelez cette opération de nettoyage à l’éponge.